La Première ministre britannique Liz Truss a pris la parole jeudi depuis Downing Street pour annoncer sa démission, au lendemain d’une journée catastrophique pour son gouvernement.
La Première ministre britannique Liz Truss a annoncé sa démission, jeudi 20 octobre, au lendemain d’une journée catastrophique pour son gouvernement.
« Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur », a-t-elle déclaré, devenant la cheffe de gouvernement à la longévité la plus courte de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni. Liz Truss a précisé qu’un nouveau scrutin interne aurait lieu au sein de la majorité « d’ici à la semaine prochaine » pour la remplacer.
Après la démission mercredi de la ministre de l’Intérieur et une soirée sous haute tension tournant à la foire d’empoigne au Parlement, le porte-parole de la Première ministre avait d’abord assuré qu’elle n’avait aucune intention de renoncer.
Liz Truss avait rencontré jeudi matin, à sa demande, selon Downing Street, le député à la tête du puissant Comité 1922 chargé de l’organisation interne du parti conservateur – et donc d’une éventuelle procédure de remplacement –, au moment où la dirigeante conservatrice se débat avec une majorité de plus en plus frondeuse, la liste de parlementaires demandant son départ s’allongeant d’heure en heure.
« Liz Truss doit partir dès que possible », a lâché l’ancien ministre conservateur David Frost, qui la soutenait ardemment auparavant, dans une tribune au Daily Telegraph.
« Il est temps pour elle d’accepter (qu’elle n’est pas à la hauteur) et d’annoncer qu’elle démissionne », a abondé Matt Chorley, un député de la majorité.
La presse souligne unanimement le « chaos » politique actuel, The Times jugeant Liz Truss « condamnée ».
Arrivée au 10 Downing Street début septembre, pour succéder à Boris Johnson emporté par le scandale du « Partygate », Liz Truss a déjà été contrainte à une série de revirements sur ses promesses de campagne et a dû changer de ministre des Finances après que le « mini-budget » présenté fin septembre a déclenché une panique sur les marchés financiers.
Avec AFP, Reuters et France24