Burkina : Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) passe à 45 000 F à compter du 21 Juin 2023

Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, a présidé l’ouverture des travaux de la première session extraordinaire de la Commission consultative du travail (CCT) de l’année 2023, ce jeudi 22 juin 2023 à Ouagadougou. 

En 48 heures, les 24 commissaires (12 titulaires et 12 suppléants) vont examiner les projets de décrets fixant les salaires minima interprofessionnels garantis (SMIG) et portant création, composition, attributions et fonctionnement d’une commission nationale du SMIG.
Pour le ministre d’Etat, Bassolma Bazié, l’importance de ces textes dans l’amélioration des conditions de vie des travailleurs est aussi un gage de productivité des entreprises et participe à l’apaisement du climat social.
Le représentant de l’Unité d’action syndicale (UAS), Moussa Diallo s’est réjoui de la tenue cette session dont l’ordre du jour est une réponse à une revendication que l’UAS a adressée au gouvernement en mai 2021.
De l’avis de Moussa Diallo, les concertations bipartites entre les centrales syndicales et le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) ont permis de s’accorder sur un montant de 45 000 francs CFA soit une croissance de 31,8%
A ce titre, le représentant du CNPB, Simon Sanou, a salué la dynamique de concertation engagée par le gouvernement avec les partenaires sociaux en vue de trouver un seuil d’ajustement consensuel, économiquement soutenable et mutuellement avantageux.
Le ministre en charge du travail, Bassolma Bazié, par ailleurs président de la Commission Consultative du Travail, tout en saluant les efforts consentis par les employeurs, a reconnu que le salaire est un élément important dans les relations professionnelles.
C’est pourquoi la fixation du Salaire minimum interprofessionnel garanti a fait l’objet de règlementation.
Pour ce faire, il a exhorté l’ensemble des membres de la commission présents aux travaux à un examen sans complaisance des textes qui leur sont soumis.
Rappelons que le SMIG qui était en vigueur était de 30 684 F CFA et a été adopté par le décret N°2006-655/PRES/PM/MTSS/MFB du 29 décembre 2006 fixant le SMIG au Burkina.  Malgré la montée rapide du taux d’inflation qui a eu pour conséquence le renchérissement du coût de la vie, le SMIG n’avait pas connu d’augmentation jusqu’à  la signature du protocole d’accord entre employeurs et travailleurs. Également, la Commission nationale du SMIG qui avait été créée en 2010 sous le régime du Président Blaise Compaoré, par décret N°2010-809/PRES/PM/MTSS/MEF/MFPRE du 31 décembre 2010, pour lutter contre la vie chère n’a jamais fonctionné jusqu’à ce jour.

 

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