Chèreté de la connexion internet au Burkina Faso : L’Association Burkinabè des Consommateurs des services de communication Electronique donne de la voix

Depuis quelques jours, les offres commerciales notamment la cherté des tarifs de connexion internet des opérateurs de téléphonies mobiles ainsi que le délai de validité des crédits/forfaits font l’objet de griefs émanant des consommateurs notamment sur la toile. L’Association Burkinabè des Consommateurs des services de communication Electronique (ABCE), en tant qu’association citoyenne de défense des intérêts des consommateurs, qui fait sienne ces préoccupations porte à la connaissance de l’opinion, qu’au travers essentiellement de déclarations et plaintes, qu’elle a attiré constamment l’attention des autorités compétentes notamment l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) sur ces offres commerciales léonines qui sont naturellement au désavantage du consommateur. En effet, en avril 2015, à travers une déclaration dans la presse, elle s’offusquait de l’augmentation des tarifs de connexion internet et s’indignait  du régime juridique de fixation et de contrôle des prix découlant du Décret n°2011-094/PRES/PM/MPTIC/MEF qui était exclusivement en faveur des opérateurs  qui procèdent à toute augmentation après avoir procédé mécaniquement aux formalités de communication et de notification à l’ARCEP ( https://burkina24.com/2015/04/12/augmentations-des-tarifs-de-connexion-internet-labce-denonce/)

Quant aux délais de validité des crédits et forfaits internet, l’ABCE a saisi l’ARCEP d’une plainte contre les trois (3) opérateurs en 2015 pour supprimer cette clause en raison de son caractère abusif mais elle n’a pas eu gain de cause parce que l’ARCEP avait estimé que les opérateurs payaient des redevances mensuelles auprès de leurs partenaires commerciaux de telle sorte qu’il était nécessaire d’appliquer le même modèle économique aux consommateurs afin d’assurer la continuité de leurs exploitations. L’ABCE a fait appel contre cette décision devant  le Conseil d’Etat qui n’a pas encore rendu sa décision.

En outre, à la faveur d’un atelier tenu du 8 au 10 août 2022 à Koudougou avec les opérateurs et l’ARCEP sur initiative de cette dernière,  l’ABCE n’a pas manqué d’attirer l’attention de l’ARCEP et des opérateurs sur la question des bonus et de la facturation d’appels du service clientèle ainsi que de la nécessité d’adapter  les tarifs voire les offres commerciales aux pouvoirs d’achat des consommateurs burkinabè, au besoin, en menant une étude comparée sur les offres et tarifs appliqués par les opérateurs du Burkina Faso avec d’autres pays tels la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, ou le Ghana à l’aune du pouvoir d’achat des consommateurs et des contraintes objectives des opérateurs

La réaction actuelle des consommateurs qui conforte l’ABCE dans la justesse de ses actions déjà menées mérite une attention toute particulière des autorités compétentes notamment l’ARCEP et le ministère en charge de l’économie numérique parce que l’Etat est garant de la protection des consommateurs et peut objectivement prendre  des mesures raisonnables et proportionnées à cette fin.

Solidaire des luttes pour la défense des intérêts du consommateur, l’ABCE espère que les opérateurs de téléphonies mobiles qui doivent leur raison d’être aux consommateurs œuvreront à la satisfaction des plaintes combien justes et légitimes desdits consommateurs dont le pouvoir d’achat est déjà suffisamment éprouvé par la conjoncture socio-économique nationale.

 

Pour le Bureau Exécutif National de l’ABCE,

Le Président

Seydou BARRO

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