Fête du travail au Burkina: L’UAS a marché pour réclamer des meilleures conditions de vie pour les travailleurs 

Ce lundi 1er mai 2023 est commémorée la journée internationale du travail dans le monde entier. A cet effet, au Burkina Faso, les travailleurs du public et du privé ont répondu présent à l’appel de la marche meeting, de l’unité d’action syndicale (UAS).

C’est plusieurs centaines de travailleurs, composés d’hommes et de femmes qui ont battu le pavé ce lundi 1er mai sur les artères du centre ville de Ouagadougou, en direction du bâtiment abritant le ministère de la fonction publique du travail et de la protection sociale, pour réclamer de meilleures conditions de travail et de vie.

« Mobilisation et lutte contre la précarisation des emplois, contre la remise en cause des libertés syndicales ! Mobilisation et lutte, pour le respect des engagements pris en faveur des travailleurs, pour un audit sérieux des marchés ! Trop c’est trop ! On est fatigué ! Ça suffit ! Reconquête de l’intégralité du territoire national ; garantie de la sécurité des populations et leurs biens ; respect et élargissement des libertés démocratiques et syndicales ; non à la vie chère (…) » sont entre autres les slogans prononcés et messages écrits sur les banderoles des manifestants.

L’UAS a transmis une plateforme revendicative exprimant les préoccupations de l’heure des travailleurs Burkinabè au gouvernement.

Dans le fond, la plateforme revendicative est articulée sur cinq grands chapitres, le tout décortiqué en 59 points. Le premier chapitre  concerne la sécurité des populations et de leurs biens sur l’ensemble du territoire ; le deuxième porte sur les mesures contre la vie chère ; le troisième relate l’accès au logement et à la terre ; le quatrième est en lien avec le respect et l’élargissement des libertés individuelles et collectives ainsi que la promotion du travail décent ; le dernier touche du doigt l’assainissement de la gestion des ressources nationales.

Dans sa réponse au message des syndicats lu par le président du mois des Centrales syndicales Ernest Abdoulaye Ouedraogo, secrétaire général de l’USTB, le premier ministre Appolinaire Kyelem de Tambela dit avoir pris bonne note du message articulé sur la plateforme revendicative et que son gouvernement examinera avec les différents points en vue de  trouver des réponses idoines . Cependant, il a indiqué que le gouvernement doit travailler à satisfaire deux parties qui ont parfois des intérêts  divergents; le patronat et les travailleurs. Chacune des parties, patronat et travailleurs, ne pouvant exister sans l’autre, il faudrait trouver un juste équilibre pour que chacun puisse trouver son compte.

Le premier ministre a insisté que la priorité des priorités de la transition reste la restauration de l’intégrité du territoire et que chacun devrait constamment l’avoir à l’esprit. A ce propos il a laissé entendre ceci : « La nation est en péril. C’est parce qu’il y a un territoire qu’il y a des patrons. C’est parce qu’il y a un territoire qu’il y a des travailleurs. Si le territoire disparaît, aucun droit ne saura subsister. Donc la priorité des priorités doit être la sauvegarde de l’intégrité territoriale et la vie des populations Burkinabè ».

 

 

 

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