Soutien de la Transition : La BAD réaffirme son engagement

Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a reçu en audience une délégation de la Banque Africaine de Développement (BAD), ce mercredi 17 mai 2023. Il s’est agi, pour la banque, de recueillir les orientations du Chef du Gouvernement en vue de mieux accompagner le Burkina Faso.

Dans ces moments difficiles qu’il traverse, le Burkina Faso peut compter sur le soutien du Groupe de la BAD.

Un soutien réaffirmé par le Directeur général adjoint-Ouest de la BAD, Dr Joseph Martial Ribeiro, à l’occasion d’une audience avec le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, ce mercredi 23 mai 2023.

« Nous sommes porteurs d’un message de soutien et d’amitié de notre président, Dr Akinwumi A. Adesina, aux autorités de la Transition. Nous sommes conscients de tous les efforts qu’elles consentent pour relever les différents défis. La BAD a toujours été aux côtés du Burkina Faso et nous allons continuer notre engagement dans le cadre du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement. Pour nous, le Burkina Faso est un pays clé dans la sous-région », a fait savoir Dr Joseph Martial Ribeiro, Directeur général adjoint-Ouest de la BAD.

Il a ajouté que la délégation qu’il conduit est en mission de dialogue dans notre pays, et qu’une rencontre de haut niveau entre le Gouvernement du Burkina Faso et la BAD a eu lieu, le mardi 16 mai 2023, à Ouagadougou.

Cette séance de travail entre la BAD et les ministères sectoriels du Gouvernement burkinabè, a-t-il déclaré, a permis de discuter et d’harmoniser les nouvelles priorités de la Transition définies à travers le Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2023-2025, avec le programme de travail de la Banque sur la même période.

A l’entendre, à ce jour, le portefeuille actif de la BAD au Burkina Faso comprend vingt et un (21) Projets et Programmes de développement avec un montant global d’environ 500 milliards F CFA.

Elle intervient dans plusieurs secteurs de développement, notamment dans les infrastructures, l’agriculture, l’énergie, l’environnement, l’approvisionnement en eau potable et assainissement, l’action humanitaire.

Par ailleurs, il a informé de la tenue de la 58e Assemblée annuelle des gouverneurs du Groupe de la BAD du 22 au 26 mai 2023, à Charm el-Cheikh en Égypte, et à ce titre il a souhaité recueillir les orientations du Chef du Gouvernement en vue de mieux accompagner notre pays.

A ce propos, le Chef du Gouvernement a dit que la BAD connaît suffisamment les défis de notre pays.

Selon lui, malgré la présence de la BAD à nos côtés, notre pays n’a véritablement pas progressé sur le plan du développement.

Pour lui, cela est une faillite de la BAD qui est une banque de développement.

Puis, il a présenté, à ses hôtes, la vision de la Transition qui porte sur deux objectifs : les projets à court terme et les projets de développement de base.

« Ce qui nous importe, c’est le développement du Burkina Faso. Nous allons jeter les bases de ce développement », a-t-il expliqué.

Du reste, il a insisté sur le fait que la BAD doit beaucoup investir sur les voies de communication, notamment les infrastructures routières et ferroviaires.

« Avant la santé et l’éducation, il y a la route. Quand je dis ça, certaines personnes s’étonnent, mais la route est le principal moteur de développement. Une école et un centre de santé construits sans des voies d’accès n’ont pas d’impact réel sur les populations. Nous insistons aussi sur les projets d’intégration sous-régionale en matière de voies de communication, à savoir la construction du chemin de fer Bobo-Sikasso-Bamako-Conakry, le chemin de fer Lomé-Ouagadougou, etc. », a affirmé le Chef du Gouvernement.

Il a en outre préconisé que la BAD change de stratégies en ce qui concerne ses interventions, pour une période donnée.

« Nous devons faire en sorte que nos pays sortent de la misère. La BAD peut mener l’essentiel de ses interventions, c’est-à-dire des investissements structurants sur une zone donnée. Par exemple, elle peut décréter 2024 comme l’année du Burkina Faso et y investir massivement, et ensuite passer à un autre pays, en 2025 », a-t-il souhaité.

Au cours de cette rencontre, les deux parties ont également évoqué d’autres sujets.

Il s’agit de la création d’emplois en faveur des jeunes et la mobilisation des ressources des diasporas (la diaspora des autres pays installée au Burkina Faso et la diaspora burkinabè à l’extérieur).

A cela, M. Ribeiro a laissé entendre que la BAD est à cheval sur tous ces sujets et va les prendre en compte dans ses projets.

DCRP/Primature

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