Ouagadougou, 9 mai 2020 (AIB) – Le ministre en charge de l’éducation nationale Pr Stanislas Ouaro a annoncé vendredi, le report pour le 1er Juin de la reprise des cours des classes d’examen initialement prévu le 11 mai et cela pour insuffisance de masques de protection.
Selon le ministre Stanislas Ouaro qui était invité vendredi soir, au journal télévisé de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), «le nombre d’élèves en classe d’examens est 820 500 sans les candidats libres, ce qui nécessite, 1 million 641 mille masques pour ces élèves et un peu plus de 200 000 masques pour les enseignants».
Malheureusement, a-t-il relevé, à ce jour, il n’est disponible que «635 000 masques de protection 100% coton et lavable», contrairement aux 12 millions de masques commandés pour l’ensemble de tous les élèves.
Au regard de cette situation, le ministère selon son premier responsable a décidé de reporter au 1er Juin, la reprise des cours pour les classes d’examen, initialement prévue ce lundi 11 mai.
La reprise des cours des classes intermédiaires, initialement prévue le 25 mai est lui reporté à une date ultérieure, a-t-il indiqué.
Pour la confection de ces masques, le gouvernement a signé une convention de trois milliards de FCFA avec la Confédération coton textile et habillement (CCTH) du Burkina Faso.
Justifiant le retard pris dans la confection des masques de protection, le directeur délégué de la CCTH, Adama Traoré a déclaré que «le tissage artisanale ne permet pas d’obtenir rapidement de grandes quantités de pagnes à même d’alimenter les ateliers de couture, notamment celui de l’armée».
Il a donc lancé «un appel aux associations de tisseuses pour accompagner ce travail patriotique».
Le ministère, de son côté, doit doter les écoles de savon, d’affiches de sensibilisation, de laves mains avec l’accompagnement des communautés et des personnes ressources.
Au cours d’une conférence de presse vendredi, l’Union nationale des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et supérieur du Burkina (UNAPES-B) et le Conseil national des associations des parents d’élèves du primaire (CNAPEP) ont fait des propositions.
Ils émettent «au pire des cas, la validation de l’année scolaire 2019-2020 à partir des évaluations des deux trimestres écoulés et la mise en place d’un système de rattrapage des programmes non achevés de l’année scolaire 2019-2020 dès le premier trimestre 2020-2021».
«Quant aux examens, ils pourront être organisés dès que la pandémie du coronavirus (Covid-19) aura été maîtrisée, en veillant à ce que les épreuves portent sur le programme déjà exécuté», a déclaré Hector Ouédraogo, président de l’UNAPES-B.
L’autre solution proposée par les parents d’élèves «est l’annulation des examens 2019-2020, en les remplaçant par le bilan des notes de contrôles contenus des deux dernières années (CM1 et CM2, 4ème et 3ème, 1ère et Terminale)».
Pour le ministre Pr Stanislas Ouaro, «c’est des propositions comme d’autres» qu’il «ne veut pas commenter» car «le gouvernement avisera de ce qui pourra être fait en temps opportun».