Ceci est une analyse de Adama Ouédraogo dit Damiss sur la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. Lisez plutôt !
Régulièrement et ce depuis depuis 2016, des écrits sur les réseaux sociaux et des communiqués officiels font état de ce que nos forces de défense et de sécurité (FDS) ont tué 1, 2, 10, 20, 50, 80 terroristes. Oui, nos soldats lors des opérations se battent et neutralisent les forces du Mal. Pour cela, ils ont besoin du soutien et des encouragements des populations.
Mais on a l’impression que plus on tue les terroristes, plus ils deviennent nombreux.
Nous devons alors nous poser la bonne question: la guerre à elle seule peut-elle mettre fin au terrorisme ?
Avec tous les moyens financiers et matériels mobilisés depuis 7ans, les groupes armés ne font que progresser dangereusement vers les grands centres urbains de notre pays
Cette situation doit interpeller nos consciences et nous amener à revoir la lutte dans toutes ses dimensions.
Au niveau de l’armée, on pose toujours l’équation des équipements militaires. C’est vrai. Les moyens matériels ne sont jamais suffisants. Mais le deploiement d’armes à Ouagadougou le 30 septembre 2022 et jours suivants interroge quant à la question de notre sous-equipement.
Pour renverser un président démocratiquement élu, les militaires ont eu des armes et les ont déployées fièrement sur les points stratégiques de la capitale. Et lors du dernier putsch, on a eu droit à une démonstration de force et un déploiement massif d’armement à Ouagadougou.
Mais pour combattre les terroristes, on entend le discours suivant: « on n’a pas les moyens, il nous faut du matériel etc. » Il se trouve que les terroristes disposent d’armes et de munitions en grande quantité provenant des stocks des armées du Burkina, du Mali et du Niger. C’est dire que nous achetons des armes que nous perdons au combat entre les mains des terroristes pour ensuite accuser les occidentaux de livrer de l’armement aux groupes armés. Il y a un problème quelque part.
Il faut revoir nos copies et se dire que la guerre à elle seule ne peut pas venir à bout de l’hydre terroriste.
Le dialogue et la négociation peuvent être utilisés pour parachever le travail de l’armée sur le terrain. D’ailleurs l’expérience à travers le monde a démontré à suffisance que les conflits et les guerres se terminent toujours autour d’une table.
Bon vendredi à toutes et à tous.
Que Dieu protège nos FDS engagées pour défendre la mère patrie et veille sur leur famille.