Après l’expiration de l’ultimatum de la Cédéao avant une intervention militaire au Niger, le président nigérian a insisté sur l’importance de la négociation avec les putschistes.
La négociation avec le régime militaire au Niger doit être le « socle de notre approche », a déclaré jeudi à Abuja le président du Nigeria Bola Tinubu à l’ouverture d’un nouveau sommet de la Cedeao sur le Niger.
« Il est crucial que nous donnions la priorité aux négociations diplomatiques et au dialogue comme socle de notre approche », a déclaré le président du Nigeria, qui assure la présidence tournante de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
L’organisation doit engager « toutes les parties concernées, y compris les auteurs du coup dans des discussions sérieuses afin de les convaincre de renoncer au pouvoir et de rétablir le président Bazoum », a-t-il poursuivi.
La menace de l’intervention militaire
Il s’agit de la première réunion des dirigeants de la Cédéao depuis l’expiration de leur ultimatum lancé aux militaires lors d’un premier sommet de l’organisation le 30 juillet.
À cette occasion, la Cédéao avait brandi une menace d’intervention militaire en cas de non retour à l’ordre constitutionnel d’ici dimanche 6 août.
« Malheureusement, l’ultimatum que nous avons lancé lors du premier sommet n’a pas donné les résultats escomptés », a reconnu Bola Tinubu.
Il a cependant ajouté qu’il était du devoir de la Cédéao « d’épuiser toutes les voies de dialogue pour assurer un retour rapide à la gouvernance constitutionnelle au Niger ».