Après avoir séjourné brièvement à Bamako le 19 janvier 2022 en bravant l’embargo de la CEDEAO imposé au Mali, Faure Gnassingbé est de retour en terre malienne ce 4 janvier 2023 pour tenter de faire avancer «l’affaire des militaires ivoiriens».
Faure Gnassingbé est arrivé à Bamako en début d’après-midi de ce 4 janvier. Il y a été accueilli par le Président malien de la Transition, Assimi Goïta. Les deux dirigeants n’ont fait aucune déclaration à la presse après le protocole officiel d’accueil, selon le confrère «RFI» et d’autres sources diplomatiques sur place.
Le dirigeant togolais, facilitateur dans le bras de fer diplomatique entre Abidjan et Bamako qui dure depuis le 10 juillet 2022, va séjourner durant quelques heures en terre malienne ce 4 janvier. Avec au cœur de son séjour le sort des 46 militaires ivoiriens encore détenus après la lourde condamnation judiciaire à eux infligée par la justice du Mali les 29 et 30 décembre 2022 pour «tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat malien».
Plusieurs sources diplomatiques en Afrique de l’ouest tablent sur une grâce d’Assimi Goïta pour clôturer cette affaire, au regard de l’ultimatum du 1er janvier 2023 donné par la CEDEAO au Mali «pour libérer ces militaires ivoiriens» d’une part. Et d’autre part au nom du «Mémorandum sur la promotion de la paix et le renforcement des relations de fraternité et de bon voisinage» entre la Côte d’Ivoire et le Mali, Mémorandum conclu le 22 décembre dernier à Bamako sous la médiation du Togo.
«Mes pensées vont particulièrement à l’endroit de nos soldats détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022. Grâce aux actions diplomatiques entreprises avec l’appui de dirigeants de plusieurs pays amis, notamment le Président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, trois soldats femmes ont été libérés en septembre dernier. Les 46 autres soldats regagneront bientôt le sol ivoirien», a salué laconiquement le Président Alassane Ouattara le 31 décembre 2022, en parlant de cette médiation togolaise.