La 53e promotion de la police nationale, baptisée « Participation citoyenne », forte de 777 personnes, a effectué vendredi sa sortie officielle et vient en renfort dans la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso.
Selon le directeur général de l’École nationale de police (ENP), Roger Ouédraogo, la cuvée 2024 de l’ENP baptisée « Participation citoyenne » vient en renfort dans ce contexte de lutte contre le terrorisme.
M. Ouédraogo, par ailleurs inspecteur général de police, a précisé que la 53e promotion est composée de 745 élèves sous-officiers de la police nationale, de 32 personnes des polices municipales dont 7 contrôleurs et 25 assistants.
Le premier responsable de l’ENP s’exprimait vendredi à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie officielle de son institution placée sous la présidence du Premier ministre, Dr. Apollinaire Joachinsom Kyèlem de Tambèla.
Dr. Kyèlem, à travers la signature du livre d’or, a rendu hommage à ces hommes et femmes qui consacrent leurs vies à la sécurité de leurs concitoyens tout en saluant leur bravoure sur le terrain.
Il a également précisé que les policiers ont reçu pendant 2 ans des formations techniques et pratiques par le biais d’enseignements modulaires pour mener à bien leur mission de sécurisation et de protection des biens et des personnes.
Roger Ouédraogo a souligné qu’au regard du contexte sécuritaire actuel, des innovations ont été introduites dans la formation afin de permettre aux « flics » de répondre aux exigences du moment qu’est le combat contre l’hydre terroriste.
Le ministre en charge de la Sécurité, Émile Zerbo, a pour sa part indiqué que le succès des stratégies ou des armes dépend de la qualité des policiers qui les mettent en œuvre ou les utilisent sur le terrain.
Pour M. Zerbo, elles seraient inefficaces si les personnes engagées dans la lutte ne disposent pas des compétences techniques et des qualités humaines nécessaires pour la mener.
Le ministre a aussi salué la démarche de l’ENP qui constitue un maillon essentiel de la mise en œuvre de la politique de sécurité et particulièrement de la lutte antiterroriste.
« J’encourage les responsables de l’ENP dans ce processus de réformes de la formation initiale et de la spécialisation des sous-officiers afin de renforcer la pratique et la spécialisation des policiers dans les différents domaines de la police nationale pour plus d’efficacité », a-t-il dit.
Le parrain de la cérémonie, le commissaire de police Mahamoudou Sana, s’est réjoui du choix porté sur sa modeste personne par ses filleuls et a exprimé l’espoir que ces braves hommes contribueront à un retour de la paix et de la sécurité dans le pays.
D’après M. Sana, ministre délégué chargé de la sécurité, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, malgré les contraintes budgétaires auxquelles le Burkina fait face, continue de recruter et de former des hommes compétents pour la défense de la patrie.
En matière de conseils, le parrain a exhorté ses filleuls à être, entre autres, courageux, imaginatifs, innovants, créateurs, à bannir la routine et à garder la soif du succès.
Le délégué de la promotion, Laurent Sabdano, a saisi cette opportunité pour solliciter la construction d’amphithéâtres et de dortoirs afin de permettre aux apprenants d’être dans les meilleures dispositions pour l’apprentissage.
M. Sabdano a aussi félicité les autorités et les premiers responsables de l’école pour leur soutien inestimable dans l’achèvement de leur formation.
Créée le 6 mai 1970, l’ENP a mis à la disposition de l’administration publique burkinabè et d’autres pays africains des milliers d’agents au service des populations.
Agence d’information du Burkina