Ce samedi 17 février 2024 à Ouagadougou, la coordination des organisations de la société civile du Burkina a tenu au palais des sports de Ouaga 2000, un meeting de soutien au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré.
C’est dans une salle du Palais des Sports de Ouaga 2000 plein de monde que s’est tenue la rencontre entre le président Ibrahim Traoré et les organisations de la société civile, notamment les Comités de veilles citoyennes regroupant les soutiens de la Transition qui se font appelés les « Wayiyan ».
Dans son allocution, le président de la transition a rendu un vibrant hommage à ceux qui veille matin, midi et soir pour la bonne marche de la transition ( les « Wayiyan »). Plusieurs questions ont été abordées par le président Ibrahim Traoré.
Sur la lutte contre l’impérialisme, le président a dit ceci : « On nous traite de putschistes, nous ne sommes pas Français, nous ne comprenons pas ce que cela veut dire », le capitaine a également relevé le fait que « les valets locaux » de l’impérialisme emploient le terme putschiste pour désigner les chefs d’État de l’AES. Il estime que la lutte contre l’impérialisme sera « dur » et « seuls les durs » pourront s’en sortir, à l’image du Burkina Faso qui a un « peuple dur ».
En ce qui concerne l’interdiction de l’exploitation de certains produits alimentaires vers le Burkina Faso, le président a laissé entendre que ces pays ont donné une durée.
Mais ils feront en sorte qu’à la fin de cette durée, ils interdisent aussi l’entrée de ces produits sur le territoire. « Nous sommes capables. Nous avons fait beaucoup d’expériences cette année, et je peux vous assurer que sur le volet alimentaire, le Burkina peut être autosuffisant ».
Le président du Faso est revenu sur la coopération notamment sur la sortie des pays de l’AES de la CEDEAO. Il a fait comprendre que : « Lorsque vous prenez par exemple le volet de l’économie; certains dirigeants quand on les écoute, ça fait pitié. Ils n’ont même pas le courage de faire comprendre au peuple qu’il y a moins de 5% d’échanges économiques entre les États de la CEDEAO. Parce que tout ce que nous faisons venir, nos importations pour la majorité, viennent de l’espace hors CEDEAO. (…) La malhonnêteté intellectuelle de certains fait qu’ils ne peuvent pas le dire, parce qu’ils sont des esclaves de salon (…)», a clamé haut le président du Faso.
Le capitaine Ibrahim Traoré a lancé un appel à la sérénité et à la confiance au peuple de l’ AES. «Je vous invite à rester confiants, sereins, imperturbables, car toute souffrance à une fin. Nous pouvons avoir cette indépendance, tant sur le plan alimentaire, que sur le plan industriel. C’est possible et nous nous sommes lancés sur ce chemin », a-t-il rassuré, invitant ses concitoyens à la tâche pour l’atteinte de l’indépendance véritable.
Les participants au nom de la coordination des organisations de la société civile à leur tour, ont demandé au capitaine Ibrahim Traoré de réviser la charte de la transition et de la prolonger. Ils ont justifié leur annonce au regard des actions posées par la transition qu’ils jugent satisfaisantes et positives.