Le Gouvernement dans son exposé des motifs donne le contexte économique, les grandes orientations, les prévisions du projet de budget de l’Etat, exercice 2024 en recettes et en dépenses ainsi que les soldes caractéristiques qui en découlent. Il présente les prévisions de ressources et de dépenses des différents comptes d’affectation spéciale du Trésor, de nouvelles dispositions fiscales et quelques mesures d’accompagnement pour l’amélioration de la gestion budgétaire.
Tenant compte des enjeux qui gravitent autour de la loi de finances, exercice 2024 et s’inscrivant dans la dynamique du budget-programme de l’Etat 2024-2026, les priorités du présent budget de l’Etat sont basées sur les piliers, axes et actions prioritaires du Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) ainsi qu’aux défis liés au contexte économique et social actuel.
Les piliers du PA-SD sont de quatre ordres qui sont : la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité du territoire, la réponse à la crise humanitaire, la refondation de l’Etat et l’amélioration de la gouvernance et la quête de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale.
La mise en œuvre de ces actions nécessitera la mobilisation conséquente des ressources propres avec l’amincissement des financements extérieurs. La projection de l’économie nationale sur la période triennale 2024-2026 affiche des perspectives pas tout à fait reluisant, en termes d’indicateurs pour le suivi des politiques macroéconomiques et financières.
L’atteinte des objectifs poursuivis, à travers le budget de l’Etat, reste tributaire d’une part, de la performance des régies de recettes en matière de recouvrement, d’autre part, de celle des acteurs de la dépense publique dans la mise en œuvre des politiques publiques. Pour ce faire, il est toujours proposé, à l’appui, des ambitions des différents acteurs, des mesures d’accompagnement qui pourraient les aider à atteindre leurs objectifs.
En effet, le budget de l’Etat exercice 2024 se chiffre à 2 982,1 milliards F CFA en recettes et à 3 657,6 milliards F CFA en dépenses dégageant, ainsi un solde budgétaire global de – 675,5 milliards F CFA correspondant à 4,6% du PIB nominal, les recettes budgétaires totales enregistrent une hausse de 350,8 milliards F CFA par rapport aux prévisions de 2023, soit un taux relatif de 13,33%. Les dépenses budgétaires, quant à elles, connaissent une hausse de 13,03% entre 2023 et 2024 corres- pondant à un montant en valeur absolue de 421,7 milliards F CFA.
Le plafond d’endettement pour l’année 2024 est fixé à 1 828,68 milliards F CFA dont 822,91 milliards F CFA (45%), au titre de la dette extérieure et 1005,77 milliards F CFA (55%) , au titre de la dette intérieure. Et l’épargne budgétaire se chiffrerait à 457,3 milliards de F CFA en 2024 correspondant à une amélioration de 184,1 milliards de F CFA par rapport à 2023.