Les organisations professionnelles des médias ont organisé une conférence de presse express ce 5 Octobre 2023 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les hommes de médias est relative à l’avant projet de loi portant sur la désignation du président du CSC par le président du Faso dont son adoption est attendu dans les jours à venir par l’Assemblée Législative de la Transition(ALT).
Les organisations professionnelles des médias (OPM) disent ne pas approuver le projet de loi en cours du fait de la décision du Conseil des ministres tenu le mercredi 04 octobre 2023, celle de laisser le président designer directement le président du Conseil supérieur de la communication (CSC).
» En effet le projet de la loi en cours est une négation totale du régime de la liberté de la presse. Car le régime militaire envisage un recul profond des organisations professionnelles des médias dans les régimes répressifs du temps des partis État. Conformément à ce que le gouvernement nous donne à voir en ce moment, sa volonté affichée est de substituer au régulateur ou de placer le CSC sous son autorité », a laissé entendre le Président de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) Guézouma Sanogo représentant les Organisations Professionnelles des Médias (OPM) à la conférence de presse.
» L’avant projet de loi proposé par le gouvernement , prévoit que le CSC soit placé sous l’autorité et la responsabilité du Président du Faso . Le président du CSC est nommé par décret du président du Faso parmi les membres du Conseil. Une fois nommé, le président exerce ses fonctions jusqu’à épuisement de son mandat de conseiller sous réserve des dispositions de l’article 24 de la présente loi. Le président est adjoint par un Vice-président qu’il désigne parmi les conseillers… » a dévoilé le président du comité de pilotage du CNP/NZ comme étant le contenu de l’article 22 du projet de loi.
» Nous osons espérer que cela ne passera pas. Nous avons fait en partie notre part. Nous avons été à l’atelier du ministère de la communication pour dénoncer ces dispositions anti-liberté. Nous avons été au COTEVAL pour les dénoncer. Maintenant, nous regardons les Burkinabè…Nous interpellons les députés de l’ALT. Il faut qu’ils se rappellent que les transitions sont des moments de grandes réformes et non des moments de reculs démocratiques », a rajouter Guézouma Sanogo, président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ).
Les OPM ont ainsi lancé un appel aux plus hautes autorités de la transition, notamment au Premier ministre, Maitre Kyelem Joachimson De Tambela ; au président de l’ALT, Dr Ousmane Bougouma et surtout au président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré.