L’exploitation des panneaux publicitaires dans plusieurs villes du Burkina Faso, et particulièrement à Ouagadougou, rencontre des difficultés de plusieurs ordres. En vue de trouver des solutions à cette importante préoccupation, le Conseil supérieur de la communication a pris l’initiative de rencontrer la délégation spéciale de la ville de Ouagadougou pour en discuter. Ce fut avec la participation de l’association professionnelle « Publicitaires associés ». Des échanges qui ont permis aux différents acteurs de s’accorder sur une meilleure exploitation de l’espace publicitaire dans nos cités, dans le strict respect des dispositions légales, règlementaires ainsi que des prérogatives de chaque acteur.
Le Président du Conseil Supérieur de la communication, Abdoulazize Bamogo, accompagné de collaborateurs, a eu une rencontre de travail avec la Délégation spéciale de la ville de Ouagadougou, conduite par son Président Maurice Konaté, en présence des membres de « Publicitaires associés », pour discuter autour de la question de la publicité et de l’exploitation des espaces publicitaires.
Monsieur Konaté a apprécié l’initiative de cette rencontre et encouragé les trois parties à prôner le dialogue et à poursuivre de telles concertations afin d’assainir le secteur de la publicité au Burkina Faso. Le Président de la délégation spéciale a également remercié le Président Abdoulazize Bamogo et ses collaborateurs pour l’accompagnement du CSC qui contribue au rayonnement de la Radio Municipale de Ouagadougou.
Après avoir campé le sujet et rappelé les attributions de l’instance de régulation de la communication en matière de régulation de contenus publicitaires, la délégation du CSC a relevé les différents manquements observés dans le secteur. Ils sont de plusieurs ordres et interpellent aussi bien la mairie que les acteurs de la publicité.
On notera, entre autres, que sur plus de 11 000 panneaux dénombrés dans la ville de Ouagadougou, moins de 5 000 sont réellement sous le contrôle de la municipalité. La règlementation et les procédures en matière d’occupation de l’espace public destiné à la publicité ne sont pas respectées.
En outre, il existe des panneaux anonymes dans divers endroits de la ville de sorte que le Régulateur ou même la mairie ne disposent pas d’interlocuteurs connus vers qui se tourner en cas de manquements constatés.
Cette rencontre de concertations a permis de mesurer l’ampleur des préoccupations, d’échanger sur les prérogatives et obligations de chaque acteur en vue de faire des propositions. C’est ainsi qu’il a été recommandé à la mairie d’être plus regardante sur ces questions. Et en ce qui concerne particulièrement les panneaux publicitaires, il a été proposé de les octroyer à des structures bénéficiant d’un récépissé pour exercer le métier de régie publicitaire, un document dûment délivré par le Conseil supérieur de la communication.
Ce fut également l’occasion d’échanger sur des préoccupations connexes comme la publicité sur les morgues et cercueils, sur les armes à feu et munitions, la pharmacopée traditionnelle, les publicités interdites qui sont observées au niveau des feux tricolores.
Le Président Abdoulazize Bamogo, le Président la Délégation spéciale de la ville de Ouagadougou et Publicitaires Associés se sont félicités de la qualité des échanges et souhaité voir se tenir des concertations périodiques afin d’assainir à terme ce secteur qui en a tant besoin dans plusieurs de ses composantes
Avant de prendre congé, le Président du Conseil supérieur de la communication a remis officiellement au Président de la délégation spéciale de la ville de Ouagadougou un exemplaire de la loi 080 portant règlementation de la publicité au Burkina Faso.
La Direction de la Communication et des Relations publiques.