L’Atlético de Madrid a remporté son onzième titre de champion d’Espagne ce samedi 22 mai grâce à sa victoire à Valladolid lors de la dernière journée de Liga (1-2). Les « Colchoneros » succèdent au Real Madrid qui termine deuxième malgré sa victoire face à Villareal (2-1).
La donne était assez simple avant cette 38e et dernière journée : le leader, l’Atlético de Madrid devait l’emporter à Valladolid pour être assuré d’être sacré champion d’Espagne. Tout autre résultat pouvait offrir le titre au rival, le Real Madrid s’il s’imposait face à Villareal. Les « Colchoneros » y sont parvenus mais se sont fait peur.
Les hommes de Diego Simeone, menés à la mi-temps sur un contre d’Oscar Plano, sont revenus des vestiaires avec une faim de champion pour renverser la situation face à une équipe qui jouait sa survie en Liga. C’est d’abord un exploit personnel d’Angel Correa qui leur a permis d’égaliser (57e). Au même moment, le but égalisateur du Real Madrid face à Villareal était refusé pour un hors-jeu d’un cheveu de Karim Benzema.
Les « Merengue » parviendront à s’imposer grâce à leur Français (87e) et Luka Modric (92e), mais le leader aussi grâce au but de la victoire de Luis Suarez, seul face au gardien Masip (67e, 1-2).
Champion pour la 11e fois
L’Atlético détrône le Real à l’issue d’une saison que les « Colchoneros » auront dominée presque de bout en bout, au classement. Ils ont d’abord été flamboyants lors de la première partie en ne perdant qu’un seul match contre le Real Madrid qu’ils devanceront de 13 points début janvier. La machine s’est ensuite enrayée à partir de février dans le sillage de la piteuse élimination en 8e de finale de Ligue des champions par Chelsea.
Bousculé sur le terrain, pressé au classement par le Real Madrid et le FC Barcelone de retour en forme, l’Atlético revient alors aux fondamentaux : bien défendre. Le résultat est mitigé avec cinq victoires sur les neuf matches précédents celui-ci, mais cela suffit.
La recette est finalement la même que lors du dernier titre de champion en 2014 : une défense de fer (la meilleure) et un attaquant efficace. Il y a sept ans, c’était Diego Costa. Cette saison, c’est un autre buteur de caractère : Luis Suarez. L’Uruguayen, poussé dehors l’été dernier par le Barça, est l’un des grands artisans de ce sacre avec ses 21 buts, et malgré un passage à vide en décembre. Comme un symbole, c’est lui qui a offert la victoire à son équipe lors des deux dernières journées. À 34 ans, l’attaquant, en pleurs à l’issue du match, ajoute un cinquième titre de champion d’Espagne à son palmarès et prend une belle revanche sur le FC Barcelone qui le jugeait trop vieux pour poursuivre en Catalogne.
8e trophée pour Diego Simeone
À Madrid, Suarez a trouvé la parfaite alchimie avec son entraineur Diego Simeone. Les deux sont des guerriers et se sont parfaitement trouvés. L’Argentin a tout de suite fait confiance à l’Uruguayen dont l’attitude sur le terrain ne pouvait que correspondre à ses attentes.
Avec l’aide de Luis Suarez sur le front de l’attaque et de son gardien, Jan Oblak impérial sur sa ligne, Diego Simeone offre à l’Atlético son huitème titre depuis son arrivée en 2011. En dix ans avec Diego Simeone, les « Rojiblancos » ont remporté autant de trophées que lors des trente années qui ont précédé son arrivée. De quoi faciliter les négociations pour sa prolongation de contrat.