Grand oral du Chef de l’Etat sur la RTB/radio : «Je pense que j’étais personnellement visé parce que Barsalogho et moi, il y a une histoire », président Ibrahim Traoré 

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, s’est prêté aux questions des Burkinabè, ce samedi 5 octobre 2024, en direct, sur les antennes de la RTB/radio. Plusieurs thèmes ont été abordés par le Chef de l’Etat à savoir l’actualité nationale, défense et sécurité, et autres sujets d’intérêts sur la vie de la Nation, à travers des questions posées par les auditeurs de la radio nationale. Nous vous proposons un résumé de son intervention.

A la question de savoir qu’est-ce qui s’est réellement passé à Barsalogho, le président du Faso a indiqué qu’il était personnellement visé parce que entre Barsalogho et lui, il y a une histoire.

« Barsalogho, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais je pense que j’étais personnellement visé parce que Barsalogho et moi, il y a une histoire. Barsalogho et la situation du pays, il y a une histoire. En juillet 2022, vous pourrez peut-être vous renseigner sur place à Barsalogho, j’ai défié beaucoup d’ordres pour m’interposer pour que Barsalogho ne tombe pas.

J’ai sacrifié beaucoup de choses à Barsalogho. C’est le lieu pour moi de remercier beaucoup de gens qui nous ont soutenus dans notre manœuvre pour que Barsalogho soit. Je pense qu’ils ont ciblé Barsalogho parce que ça allait me toucher. C’était l’objectif. Je ne vais pas rentrer dans certains détails mais peut-être qu’un jour nous aurons l’occasion d’en parler ».

Sur les tentatives de déstabilisation il dit ceci :  « Il y a beaucoup de pays aujourd’hui qu’on a sur le dos et on n’a pas le choix, il faut le faire. Voilà, si nous voulons que notre patrie soit indépendante, si nous voulons notre souveraineté, si nous voulons que les Burkinabè mangent à leur faim, si nous voulons que nos enfants aillent à l’école sans payer un franc, si nous voulons que demain, le paludisme, qui est une des maladies les plus répandues au Burkina Faso, puisse être soigné pour 0 franc, voilà certains rêves que nous avons. Mais il va falloir faire beaucoup de concessions, il va falloir empêcher certaines puissances de nous piller, et ça crée beaucoup d’ennemis. Donc, nous sommes préparés à ces situations. Nous les vivons comme normales. Ça ne nous ébranle pas, ça ne nous fait pas peur, ça nous donne encore le courage d’avancer parce qu’à travers ces événements, nous savons que la ligne directrice que nous avons opté est la meilleure ligne pour notre patrie, pour notre peuple. »

Le Chef de l’Etat a laissé entendre que ces Velléités de déstabilisation n’affectent pas les troupes mais leur donne encore plus de courage de se battre. « Le moral des troupes est au beau fixe, parce que s’engager pour défendre la patrie, quand on est militaire, il y a un autre état d’esprit naturel qui est là on sein de l’armée. Se lever, prendre son sac à dos avec son arme et partir au front, ce n’est pas donné à tout le monde. Mais généralement dans la tête du militaire quand il part, c’est avec fierté. Il sait ce qui peut arriver mais c’est avec fierté qu’il part.

Aujourd’hui avec ce que nous avons mis en place, ce que nous essayons de faire comme efforts à travers l’accompagnement du peuple, beaucoup de militaires sont vraiment fiers d‘être militaires, voilà pourquoi ils se donnent corps et âme.

Avec tout l’accompagnement que le peuple fait à leur endroit, ça ne peut que booster leur moral. Ces situations de déstabilisations ne les affectent pas mais ça leur donne encore plus de courage de se battre, ils comprennent mieux pourquoi, ils doivent se battre pour leur patrie. Ils savent mieux que ce n’est pas pour rien on tente de déstabiliser malgré que nous ayons pu changer la donne en termes d’équipement, de recrutement, de formation dans un laps de temps. Si des gens tentent encore de déstabiliser, ça donne plus d’argument aux militaires de rebooster leur moral et de se battre ».

Extradition de l’ancien président Paul Henri Sandaogo Damiba au Burkina

« Je ne promets rien mais je l’espère. Nous avons repris les discussions avec les autorités Togolaises. En toute honnêteté, au départ, on n’a pas voulu être désagréable avec un ancien président. Nous communiquons avec les autorités Togolaises et eux-mêmes ont été surpris de l’agissement de Damiba avec les terroristes dans le drame de Barsalhogo ».

En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, le Chef de l’Etat a révélé que aujourd’hui, l’armée est beaucoup plus équipée qu’elle ne l’a jamais été. « Nous disons encore que ça, ce n’est rien ». Selon lui, l’équipement va devenir 10 fois beaucoup plus performant que ce qu’ils ont. Ils vont continuer à recruter pour avoir une armée forte pour pouvoir s’assumer pleinement.

Il a précisé que l’intensité des offensives ont baissé à cause de la saison des pluies mais reprendront très bientôt. Pour lui, 2025 est décisive et ils vont aller conquérir les 30% du territoire restant.

Sur l’actualité de l’AES, il a fait comprendre qu’il y a une carte d’identité AES qui doit voir le jour en plus du passeport qui va permettre de lutter contre les raquettes.

Le président du Faso est revenu sur la remise à plat des salaires « c’est une question qu’on va devoir attaquer tôt ou tard quoi qu’on dise il y aura des grincements dedans comme on le dit mais on est obligé de s’attaquer à ça afin que chacun puisse vivre dignement  ».

Source : Aconews.net

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