Le Premier ministre, Me Appollinaire Joachim Kyelem de Tambela, était l’invité de l’édition du journal de 20 heures de la RTB-Télévision, ce dimanche 30 octobre 2022. Au cours de cet entretien, il a abordé plusieurs points relatifs à la situation nationale.
Pour sa première sortie médiatique, depuis son installation au poste de Premier ministre de la Transition burkinabè, le jeudi dernier, Me Appolinaire Joachim Kyelem de Tambela, était sur le plateau de l’édition de 20 heures de la RTB-Télévision, ce dimanche 30 octobre 2022.
Face aux journalistes Gnarkité Da et Sibiri Charles Simporé, le Chef du Gouvernement a abordé plusieurs points en lien avec la situation nationale.
En ce qui concerne le sort des membres du Gouvernement contestés par une partie de l’opinion nationale, le Premier ministre a laissé entendre que les ministres concernés seront installés dans les jours à venir, car il n’y a rien à leur reprocher, suite aux enquêtes approfondies qui ont été menées.
Néanmoins, il a invité ceux qui ont des choses à leur reprocher de les porter à la connaissance du Gouvernement, ou de saisir la justice.
Dans la même veine, il a soutenu que les ministres qui ont été reconduits, l’ont été sur la base de la compétence et de l’efficacité.
« C’est toujours le MPSR qui est au pouvoir. C’est la continuité dans la rectification. Ces ministres sont d’abord des Burkinabè et ils ont droit aux postes auxquels n’importe quel Burkinabè peut postuler. C’est surtout une question de compétence et d’efficacité qui nous conduit à les retenir. C’est de l’ordre de l’efficacité que nous voulons imprimer à la gouvernance « , a-t-il justifié.
Dans ce contexte de crise sécuritaire et humanitaire, il a qualifié la mission du Gouvernement de « difficile ».
« C’est un Gouvernement de combat. Ma feuille de route telle que reçue du Chef de l’Etat est que chaque ministre doit avoir un contrat d’objectifs à évaluer tous les trois mois » a-t-il mentionné.
Pour ce qui est de la situation des opérations sur le terrain, Me Appolinaire Kyelem de Tambela a soutenu qu’elles se poursuivent avec succès, même si de temps en temps, quelques échecs sont enregistrés.
« Le Chef de l’Etat en a fait son cheval de bataille. Les Burkinabè peuvent être confiants. Nous allons affronter des difficultés, mais au bout du chemin, le soleil rayonnera », a-t-il promis.
Sur le sujet de l’acquisition du matériel militaire, il s’est voulu rassurant.
En effet, il a insisté sur le fait que des « acquisitions assez solides et assez consistantes ont été faites.
« Ces acquisitions se poursuivent. Le Chef de l’Etat est sur ce dossier », a-t-il affirmé.
L’opération de recrutement des 50 000 VDP a été abordée lors des échanges.
Pour le Premier ministre, personne ne peut faire le bonheur des Burkinabè à leur place.
« Nous sommes convaincus que c’est à nous de défendre notre pays. C’est aux Burkinabè de défendre leur territoire. C’est pourquoi, nous appelons les Burkinabè à s’engager sans discrimination d’âge ni de sexe pour la défense du territoire », a-t-il exhorté.
Puis, il a ajouté que l’avenir des VDP sera dans l’intégration dans l’armée. « Le Chef de l’Etat m’a assuré que le recrutement dans l’armée se fera à travers les VDP. Ils seront prioritaires dans l’intégration dans l’armée », a affirmé Me Appolinaire Kyelem de Tambela.
Pour ce qui est de la coopération internationale, il a indiqué que c’est l’intérêt du Burkina Faso qui sera pris en compte. « Toute coopération qui peut servir l’intérêt du Burkina Faso est la bienvenue. Toute coopération qui contribue à renforcer la souveraineté du Burkina Faso et à améliorer les conditions de vie des Burkinabè est la bienvenue, d’où qu’elle vienne », a-t-il martelé.
Sur cette question, il s’est adressé aux pro-Russie qui appellent à une rupture des relations d’avec la France.
A l’entendre, ce n’est pas à la rue de définir la démarche gouvernementale.
« Ceux qui marchent, il y a des éléments que nous détenons et qu’ils n’ont pas. Nous gouvernerons en fonction des éléments à notre disposition et pour l’intérêt du Burkina Faso », a-t-il exprimé.
Pour la question de la réduction du prix du carburant, le Chef du Gouvernement a dit étudier la possibilité, avec le Chef de l’Etat.
Néanmoins, il a déclaré que ce n’est pas facile pour deux raisons : le Burkina Faso n’est pas un pays producteur de pétrole et une baisse du prix du carburant à un certain niveau pourrait entretenir la contrebande.
De son avis, le peuple occupe une place centrale dans la réussite de la mission du Gouvernement. « C’est au peuple de contribuer à la réussite de la mission gouvernementale. C’est la mission par le peuple et pour le peuple. Nous appelons le peuple à prendre conscience de ses responsabilités et à se mettre au travail. Il faut que le peuple se mobilise. Le meilleur soutien au régime c’est d’aller au front. C’est d’aider à lutter contre le terrorisme. C’est la lutte contre le terrorisme qui doit vérifier le patriotisme de tout un chacun », a-t-il invité.