Dans la matinée du samedi 19 octobre 2024 à Ouagadougou, au siège du Centre national de presse Norbert Zongo, l’Observatoire Burkinabè des Médias (OBM) a présenté son premier rapport général de l’observation interne de la presse. Il s’agit, d’un rapport qui fait état de la situation de la presse burkinabè, de ses défis et fait également des recommandations aux acteurs et aux autorités pour l’amélioration d’une presse plus épanouie.
La presse burkinabè est professionnelle, résiliente et dynamique malgré le contexte national difficile. C’est en partie ce qui ressort du contenu du document rédigé par l’Observatoire Burkinabè des Médias. Par ce rapport, l’OBM souhaite contribuer à l’amélioration du paysage médiatique au Burkina Faso.
Selon le président de l’OBM, Hamado Quangrawą, plusieurs activités ont été menées afin d’aboutir à des résultats concrets pouvant être publiés. Des enquêtes ont été effectuées auprès des journalistes sur leur connaissance de la charte du journaliste burkinabè.
Le rapport est le fruit du travail de tous les observateurs internes, au nombre de 26, des 18 membres du conseil de l’éthique et de la déontologie, des 14 membres statutaires de l’OBM, ainsi que des membres des bureaux, y compris tous ceux qui ont administrativement accompagnés.
Dans le rapport de l’OBM, des manquements ont été relevés, notamment des réductions d’émissions dans les médias, des fautes fréquentes, particulièrement dans la presse audiovisuelle, et des sujets abordés sans être forcément maîtrisés par les journalistes. De plus en plus d’invités se font rares pour s’exprimer sur les plateaux télé. Ce qui est également souligné, c’est la forte diminution de la participation des journalistes aux activités des grandes institutions comme la présidence du Faso et la primature.
Les communiqués et déclarations font rarement l’objet d’éditoriaux ou d’analyses dans les rédactions, qui se contentent de faire du copier-coller. Cette situation contribue à l’appauvrissement des contenus des médias, limite les initiatives professionnelles, réduit l’accès des journalistes aux sources d’information et restreint l’accès du public à l’information en général, a déclaré le journaliste et consultant Dr André Marie Bernard.
Des suggestions ont été faites. Il est, par exemple, souhaité qu’une rencontre périodique soit organisée par le gouvernement avec les journalistes, que les capacités des journalistes dans les rédactions soient renforcées, que la viabilité économique des entreprises de presse soit assurée, que les aides directes soient augmentées par une augmentation des subventions, et qu’une approche pédagogique soit promue dans la guerre de communication et l’accès à l’information publique.
Le président de l’OBM, a salué le travail permanent des journalistes du Burkina Faso malgré la situation du pays . « Les journalistes travaillent en prenant en compte de l’éthique et la déontologie », a-t-il déclaré.