La nouvelle administration américaine a annoncé ce vendredi l’annulation des sanctions prises par celle de Donald Trump contre des juges et des personnels de la Cour pénale internationale, dont la procureure Fatou Bensouda.
Les États-Unis n’ont jamais adhéré au traité fondateur de la Cour pénale internationale. Ils ont toujours été méfiants et critiques à l’égard de cette institution. Mais sous la présidence de Donald Trump, la CPI avait fait l’objet d’une attaque en règle par Washington.
L’administration Trump avait en effet juger inacceptables les enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés commis en Afghanistan ou dans les Territoires palestiniens, des procédures susceptibles de mettre en cause des militaires américains ou israéliens. Elle avait donc sanctionné plusieurs responsables de la Cour, parmi lesquels sa procureure Fatou Bensouda.
Bien que se disant « toujours fermement en désaccord avec les actions de la CPI en Afghanistan et en Palestine », la nouvelle administration américaine assure vouloir désormais évoquer ces sujets « à travers le dialogue plutôt que par l’imposition de sanctions ».
Le président Biden a donc « révoqué » le décret présidentiel de juin dernier qui permettait de punir les juges de la CPI, « mettant fin à la menace » de sanctions économiques et de restrictions de visas, a annoncé le secrétaire d’État Antony Blinken dans un communiqué. « En conséquence, les sanctions imposées par le précédent gouvernement contre la procureure de la CPI Fatou Bensouda » et un autre responsable, Phakiso Mochochoko, « ont été levées », a-t-il ajouté, ainsi que plusieurs restrictions de visas imposées en 2019 contre des membres du personnel de la juridiction basée à La Haye.