Dix-huit médias burkinabè ont été épinglés pour des manquements dans la couverture de la pire attaque terroriste, ayant fait vendredi, plus de 130 morts dans le Nord du pays.
Neuf médias audiovisuels et neuf médias de presse écrite et en ligne ont été épinglés suite à leur couverture de l’attaque terroriste de Solhan (nord), a déclaré mercredi le président du Conseil supérieur de la Communication (CSC) Mathias Tankaono.
On se rappelle que l’attaque a occasionné dans la nuit de vendredi à samedi, plus de 130 morts dont des femmes et des enfants.
Quelques heures plus tard, des médias ont annoncé l’exécution de passagers d’un mini bus dans une autre attaque qui s’est avéré fausse.
L’armée a également démenti le pillage et l’incendie de biens par des terroristes la nuit suivante à Solhan et la présence d’hommes armés à Dambam (Nord).
Selon le Président du CSC, ces fautes vont du non vérification préalable des sources de l’information à la publication de fausses nouvelles.
«De telles informations peuvent avoir des conséquences multiples : la psychose au sein des populations, les risques d’induire en erreur les troupes au front, la colère, l’incitation à la révolte et l’implosion sociale», a expliqué Mathias Tankoano.
D’après lui, d’autres manquements tels que l’atteinte au droit à l’image et la diffusion d’images choquantes ont été relevées aussi.
Pour le président du CSC, ces médias qui devraient «apporter des encouragements aux Forces de défense et de sécurité et à la population civile, ont foulé au pied les responsabilités sociales à travers des publications faites au mépris des règles sacrosaintes de la déontologie professionnelle».