Racisme au Canada: la violence de la police contre les autochtones fâche de plus de plus

Les récentes morts suspectes d’autochtones ou leur passage à tabac par la police suscitent la polémique dans le pays, en plein mouvement Black Lives Matter. Rien que depuis le début du mois, deux membres des communautés amérindiennes sont décédés au cours d’une intervention policière qui a mal tourné. Des vidéos montrant la police passant à tabac un Inuit et un chef autochtone ont circulé dans les médias sociaux.PUBLICITÉ

Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas

Des manifestants ont défilé dans plusieurs villes de l’est du Canada en mémoire d’une jeune Amérindienne tuée par la police alors qu’elle les avait appelés à l’aide en pleine nuit chez elle. Vendredi soir, c’est un autochtone de l’ethnie micmac armé d’un couteau qui est tombé sous les balles d’un policier qui intervenait dans un domicile. Très ému, le chef de la communauté micmac, Bill Ward, s’interroge sur ce drame sur les réseaux sociaux

« La GRC [Gendarmerie royale du Canada] met au point actuellement sa stratégie de communication pour tenter de justifier ce qu’ils ont fait, explique-t-il. Une équipe de Québec va mener une enquête. Je peux vous garantir qu’ils vont en conclure qu’ils n’ont rien à se reprocher. Normal, ce sont des policiers qui enquêtent sur des policiers. Et les policiers se protègent entre eux. »

Trudeau « choqué » par l’arrestation musclée d’un chef autochtone

La GRC est aussi en butte à une polémique depuis que plusieurs vidéos de ses interventions musclées circule. L’une montre un chef autochtone passé à tabac par deux policiers.

Cette vidéo a même fait réagir le Premier ministre Justin Trudeau.

« Nous devons avoir des réponses sur cette affaire en particulier, a déclaré le chef du gouvernement. Nous voulons aussi comprendre pourquoi tant de jeunes autochtones ou de jeunes issus des minorités au Canada ont peur quand ils ont affaire à la police. C’est le genre de problème qu’il faut régler. Et nous allons y travailler ensemble. »

Le mouvement contre la brutalité policière semble donc prendre de l’ampleur au Canada.

Source RFI

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